Tempête de ciel noir et cap sur Cairns

Tempête de ciel noir et cap sur Cairns 

Le ciel est lourd, noir, et de temps à autre de véritables trombes d’eau s’abattent sur Dunk island, l’île aux papillons. De petites ailes jaunes qui papillonnent ça et là et ventilent la chaleur moite qui règne sur ce petit bout de terre vierge de toutes pollutions de masse. Comme à chaque fois nous nous sommes levés à l’aube espérant déjouer les caprices du ciel en prenant notre envol à la première heure du jour. Cette-fois, on a joué, on a perdu. Et nos cockpits se transforment en sèche-linge… Le pied… Alignés en bout de piste, « ready to take off », Les quatre ULM doivent à plusieurs reprises annuler la procédure. Patience et longueur de temps font plus que force et qu’…orage. Mais tout de même cette question lancinante. Pourquoi tant d’eau, tant de « soleil liquide » ici alors que le Sud suffoque et se dessèche…  Et quand à la faveur d’une éclaircie on pense « l’heure H » arrivée, autre contretemps. Depuis Sydney, David et Susan, un couple australien, tous deux pilotes d’hélicoptère et engagés dans la cause environnementale nous ont rejoint pour suivre notre expédition vers le Nord du pays-continent. Marqué pas de chance, les pluies tropicales semble avoir eu raison du système électrique de leur « jet ranger ». Et comme à chaque-fois qu’un problème se pose, l’esprit d’équipe du Earth Challenge fait des miracles… La palme revient cette-fois à Alexandre. Après deux heures de travail sur l’hélico, il est tout simplement parvenu à réparer la panne… à peine perturbé par les pitreries du team, posant tour à tour avec une armée d’outil et peinant à croire qu’il y parviendrait… et il l’a fait !!! Même pas peur… Nous décollons donc avec beaucoup de retard et l’obligation de revoir le routing qui devait nous mener à Normanton dans la direction de Darwin.
 
C’est donc à Cairns que nous ferons étape. Atterrissage à l’aéroport international entre les Airbus ou autre 747, la routine…   D’accord je roule un peu des mécaniques mais quand un de nos équipiers parvient simplement à réparer un hélico, disons que l’on se sent pousser des ailes… Ces ailes qui nous mènerons demain vers Normanton. Un long vol dans une météo toujours capricieuse… Ciel lourd, trombes d’eau, nous verrons. Nos papillons du ciel serpenteront une nouvelle-fois au travers des caprices de la météo. Merveilleux voyage à mille temps pour autant de contretemps.  

 

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