Fraser Island : bienvenue au paradis!

Archefield –Fraser Island.

Avec les détours, à peine 165 nautiques: Environ 300 kilomètres.

L’étape fut la plus courte de ce début d’expédition. Un raccourci vers le paradis. « K’gari » en langue aborigène. Mais pour atteindre cette parcelle d’Eden, nous avons survolé des chemins tortueux au mille visages. 8 heures à Archefield airport à côté de Brisbane. Les uns s’activent au plan de vol, d’autres au refuelling de nos oiseaux. Je rencontre Omar. C’est l’un des membres du WWF dans le Queensland. « Au large, me dit-il, 70 mille requins sont tués chaque année par les pêcheurs et les chasseurs illégaux » . A l’approche de la grande et mythique barrière de corail, il attire notre regard sur les dangers qu’encoure cette région d’exception . « le réchauffement global et donc celui des eaux des océans devrait entrainer une augmentation de température des eaux de un degré. Un désastre pour les coraux et l’éco-système du grand reef. Un homme prévenu en vaut deux : Les quatorze pilotes, euh pardonnez du peu, les 7 pilotes du Earth challenge décollent avec en tête l’idée qu’aller au « paradis », cela se mérite.

Cap donc sur Hervey Bay, la porte d’entrée à la fraser coast. Nous laissons les gratte-ciels de Brisbane à l’est pour rejoindre les nuages surplombant la côte. Vu du ciel de splendides marécages forment des lacets à travers cette luxuriante végétation. Quelques maisons sont encore gorgées d’eaux. Celles des inondations des derniers jours. Après une demi heure de vol, rencontre impromptue avec ce qui doit être le reste d’une très ancienne chaîne de montagne. Des pics aux allures volcaniques que nos montures contournent par d’élégants virages à 360 degrés.  Que d’arbres, de végétations où toutes les couleurs de la palette des « verts » rivalisent. Cap sur la sun coast, ses buildings, ses surfeurs, ses villas de luxe et de chambres avec vue ; la nôtre est magnifique. Les cumulus qui nous attendent donnent aux cieux un contraste saisissant. Sous nos pieds, les reflets or et sable des dunes, le bleu chatoyant des eaux du bout du monde où naviguent quelques jolies coques de noix, quelques raies et requins aperçu trop furtivement, à moins que l’envoûtement trompa notre bon sens. Plein la vue, plein les yeux.

Atterrissage en vue sur la petite piste en gazon d’Hervey Bay. Un peu « d’eau noire » au moulin de nos trabans du ciel, devenus en l’espace de 165 nautiques, de splendides oiseaux du paradis. Dans le sillage d’Olivier Stulemeijer et d’Alexandre Gallina qui ont emmenés cette splendide navigation, nous atterrissons sur Fraser Island. Chaleur humide d’une île de 120 kilomètres de long sur 15 de larges : Forêts tropicales, des lacs par dizaines, et surtout la plus grande dune de sable du monde. Mais pour l’apprécier, il nous faudra, il  vous faudra patienter demain… je vous le disais le paradis ça se mérite !